Exercice B
(automne 1999)
Voici un article tiré du journal Le
Soleil le 18 août 1999. |
Notre
journaliste fait l'essai de la
«chute libre» à Expo Québec
FRANÇOIS SIMARD
Le Soleil
QUÉBEC- Un journaliste à fait une
chute d'environ 150 pieds, hier, sur le site d'ExpoCité, sans même s'égratigner un
ongle. Il faut dire qu'il était bien protégé dans un harnais et qu'un coussin en
filets, moelleux comme un guimauve, l'attendait environ 80 pieds plus bas.
Présenté pour la première fois en Amérique, la chute libre, ou «Scad
diving», constitue la vedette de la nouvelle zone extrême d'Expo Québec, qui ouvre ses
portes aujourd'hui. Les journalistes étaient invités à venir tenter l'expérience et,
parmi les braves qui ont osé, se trouvait l'auteur de ces lignes qui n'est pas féru de
sports extrêmes.
«Ça se rapproche de la sensation vécue lors de plongeons de haute voltige,
mais sans le contact abrupt avec l'eau», expliquait Yves Milord, qui a plongé du haut de
plusieurs falaises d'Amérique du Sud. Difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'a
jamais plongé de plus haut que le rebord d'une piscine creusée. |

photo : Patrice Laroche
Le Soleil (18 août 1999)
Pendant la chute, la vitesse
atteint 70 milles à l'heure
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C'est l'entreprise Milord Entertainment, organisatrice des
spectacles de plongeon acrobatique des deux dernières années à Expo Québec, qui a
contacté la firme allemande ayant développé cette activité.
Selon Patrick Fisher, un pionnier en la matière, la chute libre, pratiquée
depuis trois ans, est très populaire en Allemagne et ailleurs en Europe. C'est lors d'un
spécial télévisé où des gens se lançaient de la tour d'un château, dans un filet
suspendu à un hélicoptère, qu'est né le «Scad diving».
Devant les fortes réactions suscitées, la compagnie Montic, pour laquelle
uvre M. Fisher, a décidé de s'en inspirer et de développer une forme de chute
libre accessible à monsieur Tout-le-Monde. Eh bien! le monsieur Tout-le-Monde que je suis
a pris son courage à deux mains et a tenté l'expérience.
Arrivé sur le site, la première chose qu'on remarque est la grue supportant
la plate-forme et le système de filets dont la hauteur est assez impressionnante. L'idée
de se voir juché au haut du cou de cette immense girafe métallique n'a rien de bien
invitant mais, rassuré par les bonnes paroles des sportifs extrêmes, je me suis glissé
dans le harnais en toute confiance
ou presque.
Bien installé sur la plate-forme, nous avons ensuite été hissés jusqu'au sommet de la
grue. De là, la vue des terrains d'ExpoCité est magnifique, mais les responsables ne
vous laissent pas trop le temps d'admirer le paysage.
En deux temps trois mouvements, je me suis retrouvé suspendu dans le vide,
en position presque ftale, le dos vers le filet, ne voyant que le ciel au-dessus de
moi et sentant très bien les 150 pieds qui me séparaient du sol. Ensuite, 3,2,1, le
responsable coupe le cordon ombilical et s'amorce alors une chute qui doit bien durer cinq
ou six secondes et qui n'est pas sans procurer certains papillons dans l'estomac.
Il est difficile de décrire la sensation ressentie lors de la chute. Après
quelques secondes, on a l'impression que le filet est tout près, alors qu'il reste encore
plusieurs pieds à franchir. C'est durant cette deuxième partie, à 70 milles à l'heure,
que les sensations sont les plus fortes.
L'arrivée dans le système de filets, environ 80 pieds plus bas, se fait
tout en douceur et sans rebondissements. Un peu comme si vous arriviez dans un immense
tapis de guimauve.
Peu habitué aux sports extrêmes et aux sensations fortes, j'ai adoré cette
expérience. Côté sécurité, rien à redire, toutes les attaches et les câblages sont
vérifiés régulièrement. Patrick Fisher souligne que, depuis les trois ans où
l'activité est pratiquée en Europe, aucun incident, aussi minime soit-il, n'a été
rapporté. Autre élément rassurant, Montic est, en plus du créateur du «Scad diving»,
un manufacturier d'équipement de sauvetage.
Pour les braves qui voudraient tenter l'expérience, il faudra débourser
29$, taxes incluses. Un peu cher? Dites-vous qu'en Allemagne, il vous en coûterait
l'équivalent de 80$ pour cette activité. |
Après avoir fait la lecture de l'article précédent, il pourrait être intéressant de
vérifier les chiffres qui s'y trouvent.1.
Pouvez-vous estimer la distance de la chute effectuée par le journaliste ?
2. À quelle vitesse arrive-t-il dans le filet ?
3. Combien de temps dure sa chute ?
Merci à ma collègue Fouzya Zitouni (pour
l'idée). |
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