L'accélération d'une automobile (vers l'avant) n'est produite que par les forces de frottement sur les roues mues par le moteur (roues motrices).

Les roues entraînées par le moteur, par leur rotation et le frottement au sol, poussent le sol vers l'arrière (pour avancer).

Conséquence du « principe d'action-réaction » :

Par ailleurs, le poids de l'automobile peut ne pas être réparti également entre l'avant et l'arrière. Si le moteur est à l'avant, la force normale sur les roues avant (N_V) sera généralement plus élevée que la force normale sur les roues arrière (N_R).

C'est la somme des forces normales sur l'ensemble des roues qui sera égale au poids de l'auto. L'analyse des forces verticales sur l'auto montre cette relation :

SF_y = ma_y = 2N_V + 2N_R − mg = 0

2N_V + 2N_R = mg

Si 60% du poids de l'auto repose sur les roues avant, on aura :

2N_V = 0,60 mg

Puisqu'il existe plusieurs sortes d'automobiles quant aux roues motrices (traction (avant), propulsion (arrière), quatre roues motrices), l'accélération maximale possible pour une automobile donnée dépend des roues motrices et de la force normale que ces roues reçoivent du sol.

Pour une traction avant, le moteur n'entraîne que les roues avant, et seule la force normale sur les roues avant génère une force de frottement faisant avancer l'auto.

Si on décortique la force normale aux 4 roues, on aurait, verticalement :

SF_y = ma_y = 2N_V + 2N_R − mg = 0

Pour une accélération sans dérapage, si seules les roues motrices (avant) contribuent à l'accélération via leurs normales N_V :

SF_x = ma_x = 2f_s

À la limite du glissement :

SF_x = ma_x = 2×μ_sN_V

Si 60% du poids de l'auto repose sur les roues avant, l'accélération maximale sera donnée par :

ma_x    =    2×μ_sN_V    =    μ_s × 0,60mg

Pour la propulsion arrière, le moteur n'entraîne que les roues arriere, et seule la normale sur les roues arrière génère un frottement faisant avancer l'auto. À la limite du glissement :

SF_x = ma_x = 2×μ_sN_R

Pour une auto à quatre roues motrices, le moteur entraîne toutes les roues, et l'ensemble des forces normales, donc la normale entière, génère du frottement. On peut donc simplifier le traitement en considérant la normale entière.

Remarque : Le freinage étant important, toutes les autos freinent aux 4 roues. L'entièreté de la force normale contribue donc au freinage.