Voici
ce que pourrait être la réponse à la
question qui était posée.
Notez
:
Le
paragraphe d'introduction qui résume les données
du problème.
Les
références constantes aux éléments
placés dans les documents.
En science, on n'a pas le droit d'affirmer quoi que ce soit
sans pouvoir le démontrer par des faits. Les documents
accompagnant la question constituent ces faits sur lesquels
doit s'appuyer votre démonstration. Si
vous affirmez, par exemple, que le nerf cercal transmet
des PPSE, vous devez mentionner ce qui vous permet de l'affirmer
(résultat de la stimulation en S1 dans le document
3).
Les
liens entre les documents. Une explication complète
demande souvent de relier entre eux des éléments
provenant de documents différents.
L'utilisation
du vocabulaire approprié (PPSE et PPSI, par
exemple ou encore "zone gâchette").
Les
relations de cause à effet, les liens logiques
entre les phrases. Une réponse à ce genre
de question c'est un texte argumentatif. On doit y retrouver
une analyse des données qui permet de tirer une ou
des conclusions logiques. Chaque paragraphe doit former
un tout cohérent. Le rapport entre les différentes
phrases doit être évident pour le lecteur.
Les
idées et arguments formant des paragraphes distincts.
Je ne sais pas si c'est dû à une obsession
de l'économie de papier, mais plusieurs m'ont remis
un texte monobloc (parfois écrit en caractères
de taille 10) où toute la réflexion ne tenait
qu'un un seul gros paragraphe. Pénible à corriger,
mais pénible !!!
Certains
font encore des réponses trop courtes. Développez
vos arguments. Imaginez que votre lecteur ne connaît
pas la réponse et qu'il n'est pas un expert dans
ce domaine.
Habituez-vous
à écrire pour des personnes à qui vous
apprenez des choses et non à des profs qui vérifient
si vous avez étudié. Ce n'est pas du tout
la même chose. La plupart des documents que vous allez
écrire dans votre vie professionnelle relèvent
du premier cas et non du deuxième.
Rôle
intégrateur d'un centre nerveux
Les blattes possèdent deux cerques munis de soies très
sensibles au moindre déplacement d'air. Si un courant d'air
agite ces soies, les mécanorécepteurs situés
à leur base réagissent et il s'ensuit un réflexe
de fuite très rapide. Par contre, si la stimulation de ces
mêmes récepteurs résulte d'un mouvement des
cerques effectué par la blatte elle-même, alors le
réflexe de fuite n'est pas déclenché.
Le document 2 montre que deux nerfs différents,
le nerf cercal et le nerf paracercal, convergent dans le
6e ganglion abdominal de la blatte. Les neurones de ce ganglion
sont reliés aux autres ganglions de la blatte ainsi qu'à
son système nerveux périphérique (document
1).
Le document 2 précise que le nerf cercal
est formé des axones des récepteurs nerveux des soies
des cerques. Ces récepteurs réagissent lorsqu'un courant
d'air agite les soies. Le nerf paracercal est formé des axones
des récepteurs situés à la base des cerques.
Ces derniers récepteurs sont actifs lorsque la blatte bouge
elle-même ses cerques.
Le document 2 indique aussi qu'une stimulation
dans le seul nerf cercal provoque l'apparition d'un influx nerveux
dans le ganglion, influx qui se propage dans la chaîne nerveuse
ventrale. Par contre, une stimulation du seul nerf paracercal n'engendre
pas d'influx. Une stimulation simultanée des deux nerfs,
paracercal et cercal, n'engendre pas d'influx non plus.
On peut donc poser comme hypothèse
que les fibres du nerf cercal génèrent des PPSE
(stimulation) dans les neurones du 6e ganglion alors que les fibres
du nerf paracercal génèrent des PPSI (inhibition)
dans ces mêmes neurones.
Le document 3 montre que les fibres du nerf cercal
font synapse directement sur des dendrites de neurones géants
du 6e ganglion. Les fibres du nerf paracercal font synapse sur
de courts neurones d'association qui font eux-mêmes
synapse sur les même neurones géants du 6e ganglion.
Ces neurones d'association génèreraient donc, selon
notre hypothèse, des PPSI qui inhibent le
neurone géant.
La mesure de l'activité du neurone géant (document
3) confirme notre hypothèse. Une stimulation des
fibres du nerf cercal (S1) engendre une dépolarisation
du corps cellulaire du neurone géant (graphique A de la stimulation
en S1). Cette dépolarisation permet au neurone de dépasser
son seuil d'activation (environ -50mV selon le graphique)
ce qui provoque un potentiel d'action (graphique B) au niveau
de la zone gâchette du neurone et donc un influx
dans l'axone.
Par contre, une stimulation des fibres du nerf paracercal engendre
une hyperpolarisation du neurone géant (graphique
A de la stimulation en S2 dansle document 3). Il n'y a alors évidemment
pas de potentiel d'action généré dans la zone
gâchette (graphique B). Les neurones d'association reliées
aux fibres du nerf paracercal engendrent donc bien des PPSI dans
le neurone géant.
Lorsque la blatte bouge elle-même ses cerques, il y a alors
stimulation des récepteurs des soies (nerf cercal) et stimulation
des récepteurs à la base des cerques (nerf paracercal).
Les terminaisons nerveuses des premiers engendrent des PPSE
et les seconds transmettent leurs influx à des neurones d'association
qui génèrent des PPSI sur le neurone
géant. Les PPSI générés empêchent
le neurone géant de se dépolariser au-delà
de son seuil et donc empêchent la production d'un
potentiel d’action dans la zone gâchette et d'un influx
se propageant au reste du système nerveux. La blatte demeure
donc immobile. Le réflexe de fuite ne se produit pas.
Par contre, si un courant d'air fait réagir les seuls récepteurs
des soies, les axones de ces récepteurs génèrent
des PPSE sur le neurone géant. Celui-ci
se dépolarise au-delà de son seuil et
un influx nerveux est engendré, influx qui se transmet au
reste du système nerveux et déclenche les mouvements
des pattes responsables de la fuite.
Cégep de Sainte-Foy
You
do not really understand something unless you can explain
it to your grandmother.
Albert Einstein