La narcose à l'azote

La narcose à l'azote

Appelée narcose à l'azote, Jacques Yves Cousteau l'appelait l'ivresse des profondeurs. Il la craignait et l'aimait en même temps. C’est un des principaux dangers de la plongée en scaphandre autonome, une invention de Jacques Yves Cousteau et Emile Gagnan. Ses symptômes ressemblent en partie à ceux de l’ivresse et ils surviennent à des profondeurs variables selon le plongeur :

  • engourdissement physique
  • grande lassitude, jambes et bras lourds; fonctions intellectuelles ralenties avec idées obsessionnelles, dialogue intérieur
  • comportement incohérent, arrachage de masque, abandon de l'embout
  • désorientation spatiale, le plongeur ne sait plus où sont le fond et la surface, il continue à descendre et aggrave son état
  • vision double ou agressivité vis à vis de ses coéquipiers.

Le plongeur peut être tout à fait ignorant de son état, la situation en est alors d'autant plus dangereuse.

  1. Quel est le principe de fonctionnement du scaphandre autonome. Pourquoi permet-il de respirer même si la pression de l'eau qui écrase le plongeur est de plusieurs atmosphères. Quelle est la pression de l’eau à 100 m de profondeur? Quelle serait la pression de l’air dans les poumons du plongeur à cette profondeur?
  2. Qu'est-ce qui cause l'ivresse des profondeurs?
  3. Quelle est la profondeur limite à laquelle on peut plonger avec de l'air comprimée (80% azote et 20% oxygène). Pourquoi cette limite? Comment peut-on la repousser et plonger à de plus grandes profondeurs?
  4. Un plongeur qui remonte vers la surface doit respecter des paliers de décompression. Qu'est-ce que c'est? À quoi servent ces paliers? Que se produirait-il s'ils n'étaient pas respectés? Expliquez.
Gilles Bourbonnais / Cégep de Sainte-Foy