CORRIGÉ
ÉVALUTATION FORMATIVE

Voici ce que pourrait être la réponse à la question qui était posée.

Notez :

  • Les références constantes aux éléments trouvés dans les documents.
  • Les liens entre les documents. Une explication complète demande souvent de relier entre eux des éléments provenant de documents différents.
  • L'utilisation du vocabulaire approprié (système parasympathique, fibres du nerf, etc.).
  • Les relations de cause à effet, les liens logiques entre les phrases. Une réponse à ce genre de question c'est un texte argumentatif. On doit y retrouver une analyse des données qui permette de tirer une ou des conclusions logiques. Chaque paragraphe doit former un tout cohérent. Le rapport entre les différentes phrases doit être évident pour le lecteur.
  • Attention, trop d'entre vous ont tendance à répondre à ce genre de question en ne faisant qu'un seul long paragraphe. Il est très important, pour la clarté de votre argumentation, de bien séparer vos arguments en leur consacrant chacun un paragraphe distinct.

 

Régulation de la pression sanguine

Une hémorragie sanguine provoque, dès le début de la perte de sang, une chute de la pression artérielle. La pression remonte à la normale dès que l’hémorragie s’est arrêtée (document 1a) ce qui indique qu’un mécanisme doit exister permettant de détecter la chute de tension et de la faire remonter.

L’hémorragie provoque une baisse du volume sanguin et donc une baisse du retour veineux au coeur et donc une chute du débit systolique. Dans un premier temps, la fréquence cardiaque demeure la même (70, document 1b). Si le débit systolique diminue et que la fréquence demeure la même ce qui est le cas, alors le débit cardiaque total va diminuer ce qui explique la chute de pression sanguine observée au document 1a.

Dans les minutes qui suivent l’arrêt de l’hémorragie, on constate une augmentation du débit systolique (de 40 à 53) et une augmentation de la fréquence cardiaque (de 70 à 90). Ces deux phénomènes permettent de ramener le débit à une valeur presque normale (4470 versus 5250 avant l’hémorragie) (document 1b).

Le document 2 montre que des récepteurs de la pression sanguine (barorécepteurs) situés dans les sinus carotidiens font synapse, en passant par un nerf appelé nerf de Hering qui est lui-même une branche du nerf crânien IX (glosso-pharyngien), avec des neurones situés dans un centre nerveux du bulbe rachidien. Ces derniers possèdent de longs axones formant des fibres du nerf vague (X). Ces fibres du nerf vague font à leur tour synapse avec de courts neurones reliés au cœur. Un grand neurone présynaptique parcourant le nerf vague faisant synapse sur un court neurone post-synaptique relié à un organe végétatif, il s’agit là de l’organisation typique du système parasympathique.

Si le neurone situé dans le nerf vague appartient bien au système parasympathique, alors, si on le sectionne, on devrait noter une augmentation de la fréquence cardiaque et donc une augmentation du débit et donc une augmentation de la pression, ce que confirme le document 3. Le même document 3 montre aussi que si on stimule le côté du nerf sectionné relié au cœur, on note une baisse de la pression artérielle ce qui confirme l’hypothèse voulant que ces fibres appartiennent au système parasympathique. L’absence d’effet si on stimule l’autre bout du nerf, celui relié au SNC, confirme que les fibres de ce nerf sont motrices, elles agissent sur le cœur.

Le document 3 indique aussi que le centre nerveux du tronc reçoit des informations des barorécepteurs. L’absence d’influx dans les fibres du nerf de Hering (suite à la section du nerf) provoque une augmentation de la pression. Inversement, une stimulation de ces mêmes fibres (stimulation du côté du nerf sectionné relié au SNC) provoque une baisse de pression. Le document 3 montre également que les fibres des barorécepteurs font synapse sur les fibres du nerf vague.

On peut donc poser l’hypothèse qu’une augmentation de la pression stimule les barorécepteurs ce qui provoque des PPSE au niveau de la synapse du tronc cérébral. L’influx se transmet alors aux fibres du parasympathique qui vont au cœur.

Le document 4 confirme cette hypothèse. L’injection d’un certain volume de liquide dans le sinus carotidien fait augmenter la fréquence des potentiels d’action enregistrés dans les fibres du nerf de Hering. Donc, l’augmentation de la pression dans le sinus carotidien stimule les barorécepteurs qui, à leur tour, stimulent les fibres du parasympathique ce qui permet de faire diminuer la pression (document 3).

Inversement, une hémorragie a pour effet de faire diminuer la pression dans le sinus carotidien. Les barorécepteurs sont alors moins stimulés (baisse de la fréquence des potentiels d’action qu’il émettent vers le tronc cérébral). Les fibres du parasympathique sont donc elles aussi moins stimulées. La baisse du para permet de faire augmenter la force et la fréquence des battements cardiaques (en temps normal, le para annule plus ou moins les effets du sympa). La fréquence cardiaque augmente et le débit systolique augmente aussi (si les ventricules se contractent avec plus de force, leur débit va augmenter). Ces deux phénomènes contribuent a faire remonter la pression.

 


Cégep de Sainte-Foy
You do not really understand something unless you can explain it to your grandmother.
Albert Einstein